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Critique « Freaky » (2021) : L’habit ne fait pas le moine…ni le slasher !
Une nouvelle variation du célèbre « Freaky Friday » mais appliquée à un échange entre un slasher et une adolescente dans « Freaky ». Critique sans spoiler.
Un époux fatiguant ; un sujet angoissant !
Pour une fois qu’on a un joli titre intriguant avec « Les Intranquilles » , Joachim Lafosse, le réalisateur d’« À perdre la raison » (2012) et de « L’Économie du couple » (2016) nous confronte à nouveau à un couple en crise avec tension et beaucoup d’émotion. Porté par un duo d’acteurs formidables, Leïla Bekhti et, surtout, Damien Bonnard, franchement bluffant en artiste peintre maniaco-dépressif. Notre critique d’un film dérangeant…
Synopsis :
Damien (Damien Bonnard) est artiste-peintre. Inspiré dans son œuvre par fulgurances, sans cesse en mouvement, il vit avec son épouse Leïla (Leïla Bekhti) et leur jeune fils Amine, et leur fait bien subir un réel enfer au quotidien. Atteint de troubles psychiatriques, il passe en quelques secondes du rire à la colère, du calme à la paranoïa, de la tendresse à la violence. Imprévisible, insomniaque, il impose à sa famille une instabilité permanente, entre phases dépressives et maniaques.
Nous vous avouerons qu’après « Supernova » avec Colin Firth et Stanley Tucci, s’offrir, la même semaine, une nouvelle critique sur une maladie n’avait rien d’emballant ; non que le sujet ne soit pas intéressant mais il est une fois encore traité comme une chronique de vie par Joachim Lafosse pour la première fois en lice pour la Palme d’or. Le réalisateur belge sait porter à l’écran les difficultés du couple et une fois encore il nous propose un drame psychologique éprouvant de justesse porté par un duo extraordinaire Damien Bonnard – Leïla Bekhti.
Habilement, le récit commence par nous troubler ; d’une petite famille quasi idyllique le réalisateur va progressivement multiplier les signaux qui nous alarment. Damien n’est pas qu’énergique et fantasque ; insomniaque, il se révèle progressivement dangereux pour sa famille et pour lui-même. Damien Bonnard (Rester Vertical d’Alain Guiraudie et « Dunkerque » de Christopher Nolan) s’est brillamment approprié un rôle difficile et épuisant bien soutenu par Leïla Bekhti, admirable de courage et de dévouement, mais qui assiste malgré sa patience et ses efforts à l’inexorable dégradation de son conjoint.
Nous n’allons pas tout vous dévoiler de cette chronique admirablement mise en scène et jouée (tellement crédible qu’elle en est dérangeante) ; nous vous avouerons que nous en sommes sortis exténués ! La débauche d’énergie, l’obligation de surveiller en permanence et cette impuissance que tout comme Leila on ressent, fini par nous coller à la peau…
L’Intranquillité est permanente et porte bien son titre. Un sujet dur, difficile, réservé à un public averti.
Yves Legrand– Le 5 octobre 2021
Sources Photos :
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