Synopsis :
Pierre Pastié (Vincent Lindon) est le PDG du groupe Pastié qui réunit quelques-unes des plus grandes marques internationales d’alcool. Il doit renouveler chez le notaire le contrat qui le lie à son cousin Adrien (François Damiens). L’avenir de l’entreprise familiale dépend de la signature de ce dernier, un indécrottable et insupportable original qu’il a ignoré depuis cinq ans. Sans son aval, Pierre risque de rater l’affaire du siècle ! Cet idéaliste un rien perché qui enchaine les gaffes et les maladresses veut passer du temps avec Pierre et de fait retarder la signature. Pierre décide d’embarquer son cousin dans un voyage d’affaire qui s’avèrera mouvementé et où sa patience sera fortement ébranlée.
Disons-le sans ambages, la réussite du duo que propose le réalisateur doit beaucoup à la justesse de François Damiens, plus sobre que dans « Le bonheur des uns », crédible dans les pires moments et riche d’une belle sensibilité ; il réussit une prestation digne de Jacques Brel dans « L’emmerdeur ». Face à lui, Vincent Lindon est le contrepoint idéal, raide comme la justice et inflexible comme la posture de PDG qu’il s’est forgée ; lui aussi n’est pas sans rappelé le regretté Lino Ventura dans le film déjà cité. Le tandem évoque aussi Depardieu et Pierre Richard (même si Damiens est moins malchanceux) dans « La chèvre » mais la réalisation de Kounen est plus adulte, plus mature, moins tarte à la crème et au final plus crédible que les films de Francis Veber (pas sûr pourtant qu’il connaisse le même succès public).