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L’habit ne fait pas le moine…ni le slasher !

Freaky

Christopher Landon (l’un des fils de Michael Landon) nous offre une nouvelle variation du célèbre « Freaky Friday » mais appliquée à un échange entre un slasher et une adolescente dans « Freaky » qui sort en salle ce 16 juin… Un film hybride qui a retenu toute notre attention.

Notre avis sans trop…

Critique « Freaky » (2021) : L’habit ne fait pas le moine...ni le slasher ! - ScreenTune
© 2020 UNIVERSAL STUDIOS

Synopsis :

Millie Kessler, dix-sept ans (Kathryn Newton), tente de survivre à la cruauté des élèves populaires dans les couloirs du lycée Blissfield. Elle devient la nouvelle cible du Boucher (Vince Vaughn), le mythique tueur de la ville. Attaquée par celui-ci, Millie et le tueur se réveillent dans les corps l’un de l’autre à cause d’un ancien poignard précolombien aux pouvoirs étranges, Millie découvre qu’elle n’a que 24 heures pour récupérer son corps avant que l’échange ne devienne permanent et qu’elle soit piégée à jamais dans le corps du maniaque. Problème : le Boucher profite pleinement de sa nouvelle apparence et n’a rien perdu de son appétit pour les massacres. Aidée de ses amis, Nyla (Céleste O’Connor), Joshua (Misha Osherovich) et Booker (Uriah Shelton), Millie se lance dans une course contre la montre pour inverser la malédiction, tandis que le Boucher découvre que ressembler à une adolescente est la couverture idéale pour une petite tuerie.

Faute d’imagination pour créer un nouveau type de slasher ou peut-être pour s’amuser, le réalisateur-scénariste Christopher Landon a trouvé l’idée qui tue ! Ressortir du grenier une comédie teenager et la mixer avec un concept horrifique style « Vendredi 13 » donnant ainsi l’illusion d’un inédit ! Après ses parodies d’« Un Jour sans fin » dans « Happy Birthdead » 1 & 2, le nouveau prince des productions « Blumhouse »  construit son film autour du fameux body swap de « Freaky Friday » dont le remake le plus connu date de 2003 avec Jamie Lee Curtis et Lindsay Lohan. Mélanger cette comédie d’échanges d’âmes aux codes du slasher et vous obtenez un métissage très habilement nommé « Freaky ».

Critique « Freaky » (2021) : L’habit ne fait pas le moine...ni le slasher ! - ScreenTune
© 2020 UNIVERSAL STUDIOS

Ici pas de simple échange corporel mère-fille et ses amusantes découvertes de la vie de l’autre mais un dangereux et involontaire switch entre un tueur type Jason Vorhees et sa victime désignée Millie, une jeune lycéenne plutôt introvertie.

Le point de départ semble facile, mais ce mélange des genres révèle un potentiel horrifico- comique intéressant… Dès le « joyeux » massacre inaugural où Christopher Landon s’amuse visiblement à faire jaillir un peu de sang, histoire que nous n’oublions pas qu’il s’agit d’un film d’horreur ! Après tout, avec un tueur masqué agissant un « Vendredi 13 » (comme son plus illustre prédécesseur), il était nécessaire d’installer immédiatement l’ambiance, promesse d’exécutions démonstratives et « Freaky » nous réserve quelques jolies fulgurances.
Après des présentations sommaires et l’échange corporel transformant notre serial killer en jolie petite blonde infiltrée parmi ses futures victimes et Millie devenue un colosse mal rasé traqué. Vince Vaughn excelle de dérision en adolescente perturbée par ce corps de géant et Kathryn Newton (« Big Little Lies ») serre les dents en tueur sanguinaire. Tous deux transcendent les péripéties les plus loufoques ou angoissantes avec l’aide de seconds rôles convaincants.

Critique « Freaky » (2021) : L’habit ne fait pas le moine...ni le slasher ! - ScreenTune
© 2020 UNIVERSAL STUDIOS

Christopher Landon tire de nouvelles variations très drôles du classique slasher, son film est bien rythmé, gentiment gore et prête parfois à sourire. Bien meilleur que les « Happy Birthdead », le réalisateur-scénariste est en train de prendre du galon dans le divertissement horrifique. Encore quelques erreurs à corriger cependant mais « Freaky » est un palier prometteur pour l’avenir.

Il suffirait d’une idée totalement originale pour aboutir à une œuvre majeure dans sa filmographie naissante…

Note : 6,5/10

Yves Legrand– Le 14  juin 2021

Sources Photos :

  • © 2020 UNIVERSAL STUDIOS

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