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Le dernier Noël de Bourvil !

L' Arbre de Noël

Entre tous les films de Noël qui déferlent sur les chaînes et les plateformes comme une tempête de neige…

Screen Tune a  choisi d’évoquer « L’arbre  de Noël »  une comédie dramatique avec à l’affiche William Holden, Virna Lisi mais surtout Bourvil dans une de ses dernières apparitions à l’écran !

Notre avis nostalgique… avec un doigt dans le culte ! C’est Noël !

Critique « L’arbre de Noël » (1969) : Le dernier Noël de Bourvil ! - ScreenTune
© 1969 Corona Films

Synopsis :

Laurent Ségur (William Holden) est un riche homme d’affaires franco-américain tout,heureux d’enfin présenter Catherine Graziani (Virna Lisi), sa nouvelle compagne, à son jeune fils, Pascal (Brooke Fuller), dix ans, dont la maman est morte accidentellement. C’est le début des vacances d’été. Pascal veut les passer en Corse.  Là, au bord de la mer, son père et lui voient exploser  en vol un avion militaire dont le pilote a pu larguer en parachute le précieux chargement : une bombe atomique. Irradié, Pascal développe rapidement ce que les médecins diagnostiquent comme étant une leucémie et ne lui donnent plus que six mois à vivre. Laurent, qui ne doit son salut qu’au fait d’avoir été sous l’eau au moment fatidique, décide d’offrir à l’enfant la vie la plus merveilleuse qui soit et l’emmène vivre dans un château qu’il possède, où les attendent Marinette  (Madeleine Damien) la gouvernante et son ami Verdun (André Bourvil), qui fut son compagnon de résistance durant la guerre.

Le film « L’arbre de Noël » a ceci en commun avec « La Vie est belle » de Franck Capra qu’il utilise la semaine qui précède les fêtes de fin d’année comme théâtre d’un mélodrame.

Sauf que si le film de Capra est un récit optimiste tempéré par un ton amer et le thème récurrent de la mort, il bascule forcément à un moment dans la rédemption. « L’arbre de Noël », quant à lui, est un vrai drame portant sur un sujet universel : la maladie incurable  qui frappe injustement un jeune enfant disposant en principe de toute la vie devant lui et l’organisation qu’implique une  fin de vie programmée!

Critique « L’arbre de Noël » (1969) : Le dernier Noël de Bourvil ! - ScreenTune
© 1969 Corona Films

Du roman de Michel Bataille, Terence Young (1915-1994)  a conservé la trame mais  il surprend son public avec de nombreuses  scènes  de la vie quotidienne filmées comme autant de courts-métrages riches en émotions . Après  trois James Bond (« Dr No » en 1962, « Bons baisers de Russie » en 1963 et « Opération Tonnerre » en 1965), le réalisateur  sortait de deux belles réalisations : « Seule dans la nuit » en 1967 avec Audrey Hepburn et « Mayerling » avec Omar Sharif et Catherine Deneuve en 1968 ; il s’est attaché à construire son film avec réalisme et beaucoup de sincérité.

Composé par le très charismatique William Holden (« Le pont de la rivière Kwai »), le surprenant Bourvil (décédé l’année suivante) tantôt amusant tantôt troublant de sensibilité, Pascal l’enfant qui a tout compris et qui tente à sa façon de réconforter les adultes, sans oublier la discrète Virna Lisi, ce quatuor  étonnant emmène « L’arbre de Noël » sur la voie de l’empathie, de la réflexion, du courage face à l’inéluctable, et des questions existentielles que beaucoup d’autres devraient se poser. 

Critique « L’arbre de Noël » (1969) : Le dernier Noël de Bourvil ! - ScreenTune
© 1969 Corona Films

« The Christmas tree » existe en deux versions ; dans sa version internationale  Bourvil s’exprime en anglais (avec un accent prononcé), le montage est différent et le texte laisse moins de place à son humour.

D’autre part, une version française où Bourvil s’exprime en Français, les autres acteurs étant doublés et certains  détails des scènes ont été tournés deux fois apportant quelques éclairages différents. Le public francophone préfèrera la version dans la langue de Molière car Bourvil y est plus troublant et offre une palette plus variée de son jeu…

« L’arbre de Noël », c’est aussi l’arbre qui cache la forêt… le drame…la maladie !

NOTE :

0 /10

Force est de reconnaître que si le sujet est fort , son traitement a vieilli et même si Terence Young a trois James Bond à son crédit, « L’arbre de Noël » n’est pas son meilleur film.

Certes il montre les choses avec honnêteté et simplicité mais si ce drame  retient  l’attention c’est avant tout pour les acteurs qui prestent en conscience et avec beaucoup d’humilité, Bourvil, déjà conscient de ce qui l’attend, le premier.

Yves Legrand – Le 25 décembre 2022

Sources Photos : 

© 1969 Corona Films

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