Tilda Swinton (« L’étrange histoire de Benjamin Button », « We need to talk about Kevin ») campe avec sobriété la « bonne » tante de David (en fait, sa grand-tante), le double opposé de l’égoïste Miss Jane Murdstone (la surprenante Gwendoline Christie de « Star Wars » et « Game of Thrones »). Quant à Hugh Laurie (« Dr House »), il incarne avec jubilation, l’excentrique M. Dick son locataire. Une mention aussi pour Jairaj Varsani qui personnifie David Copperfield jeune.
De l’enfance douloureuse aux erreurs de jugement en passant par le dénouement un brin idéalisé, le réalisateur tisse une mise en scène poétique, haute en couleurs, magnifiée par de superbes décors et costumes. Beaucoup d’acteurs britanniques se sont investis dans des rôles parfois mineurs mais ô combien utiles au bon déroulement du récit.
On parle d’un Dickens comme d’un Zola ou d’un Balzac, un discours parfois redondant sur les travers de l’âme humaine mais cette nouvelle version drôle et charmante, prouve, s’il fallait en douter, que certains classiques sont intemporels.
Note : 6,5/10
Yves Legrand – Le 7 septembre 2020