« Dark » joue adroitement avec les archétypes dramatiques : protagonistes infortunés ou téméraires, amours inconcevables, impostures, trahisons… La série érige une manière atypique de traiter les conséquences de décisions qui semblent à priori anodines sur une petite communauté ; elle réunit une enquête ordinaire à une introspection mentale, le tout dans un ensemble constamment touché par des phénomènes paranormaux.
À ce titre, se dévoile une galerie de personnages d’une grande crédibilité ; dans cette petite bourgade perdue au milieu des bois et dominée par une inquiétante centrale nucléaire, chaque habitant cache ses petits secrets et semble relié les uns aux autres par un passé trouble qui se répercute sur le présent et l’avenir. Néanmoins, le fait de traiter ces personnes à des temporalités différentes, bien qu’utile à la bonne compréhension, en rajoute une couche à la complexité de l’ensemble.
Des héros portés à l’écran avec grâce par un casting réussi et cohérant lorsqu’il s’agit de versions rajeunies ou vieillies. Il faut souligner les superbes prestations d’Oliver Masucci, de Julika Jenkins et surtout celles des jeunes acteurs, en particulier Louis Hofmann (déjà convaincant dans « Les Oubliés ») qui impressionne par son assurance.