Depuis 1966, David Cronenberg nous plonge dans les méandres du corps humain. Les esprits et les chairs y sont disséqués, triturés, meurtris, malades, métamorphosés.
Au-delà des expérimentations des premiers temps, qui ont généré d’emblée chez les spectateurs l’intérêt, la curiosité ou l’aversion (pour les plus hermétiques), le cinéaste canadien a cultivé son statut de réalisateur « culte » auprès des initiés, construisant une œuvre singulière, riche et puissante, qui nous questionne sans relâche sur l’identité, le rapport au corps et la déliquescence des rapports humains.
En mai 1996, alors que « Vidéodrome », « Dead zone », « La Mouche » et « Faux-semblants » lui ont permis d’acquérir une forme de reconnaissance publique et de « respectabilité » auprès de la critique, Cronenberg est présent sur la Croisette, où il est sélectionné pour la première fois, afin de concourir au sein de la prestigieuse compétition officielle avec « Crash ».