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Un bol d’air frais !

Carter

En cette période de disette cinématographique et avec beaucoup de séries à l’arrêt, intéressons-nous à quelques nouveautés proposées sur 13ème Rue. Avant l’excellent « I’m the night » avec Chris Pine et après « The Wall (La faille) » la chaîne propose « Carter » une série policière canadienne de Garry Campbell (« Kim’s Convenience », « Young Drunk Punk ») composée actuellement de 20 épisodes.

Si vous aimez les grands espaces, un humour collégien et quelques histoires originales ; peut-être vous laisserez–vous tenter par « Carter » porté par Jerry O’Connell (le mythique « Stand By Me », la série « Sliders ») !  

Synopsis :

CARTER suit les aventures de l’acteur Harley Carter (Jerry O’Connell), un petit gars de la ville qui est allé à Hollywood pour devenir aussi grand que possible. Pendant huit ans, il a été la vedette de la série n ° 1 d’une chaîne de télévision américaine “CALL CARTER”. Après un mini scandale embarrassant, Carter quitte les lumières d’Hollywood pour se retirer  chez lui au Canada. Malheureusement, tout le monde le confond toujours avec le détective qu’il jouait à la télévision – tout cela au grand dam de son amie d’enfance, Sam Shaw ( Sydney Poitier Heartsong), inspecteur de la police locale estimée et respectée mais largement surmenée.

Assez proches d’autres séries canadiennes comme « Cardinal » et « Private eyes » qui proposent aussi des duos d’enquêteurs, celle-ci opte résolument pour l’humour et un intéressant panel multiculturel en ce qui concerne les seconds rôles (Brenda Kamino, Varun Saranga, Denis Van Akijama).

Revenu dans sa ville natale, Carter ne reste pas désœuvré très longtemps car un de ses vieux amis se retrouve impliqué dans une affaire criminelle. Par chance l’inspecteur chargé de l’affaire est Sam Shaw une autre amie d’enfance. Comme la maire de Bishop (en campagne de réélection) y voit un intérêt ; le voilà propulsé en tant que détective consultant de luxe auprès dudit inspecteur.

Utiliser un personnage non-policier dans un polar n’est pas une idée neuve ; « Castle », « Lie to me », « Lucifer » « Mentalist », « Bones », « Clair de Lune », « Remington Steel » furent autant de précédents. Tout comme l’idée du couple antagoniste cimenté par un amour inavoué. Nourri des intrigues de sa fiction.

« Carter » utilise une approche biaisée des affaires criminelles loin des méthodes d’enquête traditionnelles. Une forme de déjà-vu qui agacera peut-être certains téléspectateurs mais qui a parfois son efficacité surtout que toutes ses actions sont traitées avec distanciation et humour. L’intrigue originale de l’épisode 7 « Kiki-Loki » est inénarrable et surréaliste à souhait.

Dis comme ça Carter n’a pas que le « » en commun avec « Castle » et ce n’est pas complètement faux. La similitude s’arrête là où commence celle avec « Private eyes », Carter (Jerry O’Connell) n’a pas l’égo surdimensionné de Castle (Nathan Fillion) et son rapport avec son inspecteur est plus lisse et plus fraternel (que le harcèlement subi par Stana Katic) ; on se rapproche donc plus de la relation des deux détectives canadiens de « Private Eyes » où les rapports humains certes parfois ambigus qu’ils entretiennent constituent un des intérêts de la série.

Produite par Sony, « Carter » est une série typique de l’époque USA Network. Les paysages de North Bay sur le lac Nipissing comme décors naturels, contribuent au dépaysement recherché et apportent leur lot d’intrigues originales au cœur des lacs et des forêts.  La série n’a d’autre ambition que de nous divertir et de nous offrir une bolée d’air frais. De ce point de vue l’objectif est atteint.

Note : 6,5/10

Yves Legrand – Le 25 mai 2020

Sources Photos : 

  • https://www.13emerue.fr/carter
  • http://www.allocine.fr/series/ficheserie_gen_cserie=22337.html

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