Robin Williams éclaire de l’intérieur ce mentor facétieux, incisif et discret dans les mains duquel se forme une fervente génération de contestataires. On connaît bien sûr les talents de l’acteur pour passer du rire aux larmes, il représente ici un vrai idéal de pédagogie. Il est la voix de la conscience culturelle, qui pousse à la remise en question ; un guide poétique que chaque élève rêve d’avoir un jour comme professeur.
L’interprète de « Madame Doubtfire » campe ce personnage avec force et sincérité. Une performance qui lui vaut une nomination bien méritée aux Oscars en 1990 dans la catégorie « meilleur acteur ».
La sensibilité dégagée par l’acteur n’irradie pas seulement l’écran, elle contamine également le casting des étudiants. Ses disciples suscitent, tout comme leur mentor, la tendresse et l’empathie du spectateur. On se prend véritablement d’affection pour ces poètes disparus qui combattent chacun leurs propres démons.
Un groupe hétérogène porté par un bel esprit fraternel, par l’amour pour la vie, pour une fille ou pour un art. Ces étudiants de la prestigieuse et austère académie de Welton évoluent et grandissent pour devenir les hommes qu’ils désirent être. Une petite tribu brillamment mise en valeur par la vulnérabilité d’Ethan Hawke et la sensibilité de Robert Sean Leonard, le martyr de cette communauté alternative d’apprentis orateurs.