
Critique « The Guilty » (2021) : Good Remake or not Good Remake ?
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Mensonges & Réputation
Depuis son premier film en 2003 (« Danse dans la poussière »), le cinéaste iranien Asghar Farhadi est un habitué des palmarès prestigieux : Ours d’or à Berlin pour « À propos d’Elly » (2009), Oscar du meilleur film étranger et César du meilleur film étranger pour « Une séparation » (2011), nomination au Golden Globe du meilleur film étranger et Grand Prix d’interprétation féminine (pour Bérénice Bejo) à Cannes pour « Le Passé » (2013), Prix du meilleur scénario et Grand Prix d’interprétation masculine (pour Shahab Hosseini) à Cannes et Oscar du meilleur film étranger pour « Le Client » (2016).
Trois années après son escapade espagnole avec le moins convainquant « Todos lo saben » en 2018, avec Javier Bardem, Ricardo Darín et Penelope Cruz, Farhadi revient sur la Croisette en 2021 en compétition pour la Palme d’Or avec « Un héros », un film dont il a lui-même écrit le scénario.
Synopsis :
On y retrouve Rahim, un homme ordinaire, père de famille divorcé, incarcéré pour une dette importante qu’il n’a pu honorer. À l’occasion d’une permission de deux jours, il tente de convaincre son créancier de retirer sa plainte contre le versement d’une partie de la somme, grâce à un sac rempli de pièces d’or découvert par sa nouvelle compagne. Il préfère cependant jouer la carte de l’honnêteté et déclare à la police l’avoir trouvé par hasard, restituant la somme à sa propriétaire. Par ce geste, Rahim obtient une reconnaissance nationale et est désormais considéré comme un détenu modèle par son établissement pénitentiaire qui saisit cette opportunité afin de médiatiser son cas et tenter de redorer son image. Soutenu par une association caritative influente et gagnant en popularité sur les réseaux sociaux, Rahim pense pouvoir se sortir de sa délicate situation. Mais le destin va en décider autrement…
Fahradi revient en force avec ce récit implacable où manipulations, mensonges et retournements de situation rythment un scénario ciselé et une dramaturgie qui confinent au thriller, tout en nourrissant une radiographie de la société iranienne contemporaine, écornant au passage l’administration, mais aussi les réseaux sociaux et les médias, objets d’instrumentalisation et de propagande de la part du régime en place.
Le cinéaste est bien aidé par ses comédiens, parmi lesquels figure Amir Jadidi, qui livre ici une composition magistrale dans la peau du personnage principal.
Grâce à la précision de sa mise précise, mais aussi l’intelligence de son scénario, la force du film réside dans le fait qu’il est non seulement profondément ancré dans la culture iranienne, mais qu’il livre aussi un message à portée universelle.
Le jury du dernier festival de Cannes ne s’y est pas trompé. Candidat sérieux à la Palme d’or, « Un héros » décrocha finalement le Grand Prix, le deuxième prix le plus prestigieux, ex-aequo avec « Compartiment n°6 » du Finlandais Juho Kuosmanen.
Vincent Legros– Le 27 décembre 2021
Sources Photos :
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