Si les effets spéciaux sont convaincants, tout comme l’évocation de l’Alabama des années 70 qui a remplacé la localisation originelle du roman qui situait l’histoire à Londres en 1980. Les trois quarts de l’action se déroulent en un seul lieu, un palace qui n’est pas sans nous évoquer le manoir de la famille Addams en plus clinquant et coloré. Anne Hathaway déploie une énergie jubilatoire en Grandissime Sorcière n’hésitant pas à s’enlaidir à l’excès et à en faire des tonnes comme Meryl Streep sa partenaire et amie dans « Le Diable d’habille en Prada » mais cela manque de retenue ou d’ironie. L’oscarisée Octavia Spencer (« La couleurs des sentiments ») incarne une grand-mère douce et attentionnée un rien douée en magie.
On cherche désespérément les séquences savoureuses et on espérait que Stanley Tucci (lui aussi présent dans « Le diable s’habille en Prada ») allait nous apporter cette petite folie bienvenue mais hormis les méchantes sorcières qui explosent ; le temps paraît long et l’ensemble manque d’un second degré ou de références pour qu’un public adulte puisse y trouver réellement son compte. On passera sur la polémique liée à la particularité physique (les mains à 3 doigts) des sorcières qui ressemble à une maladie génétique, l’ectrodactylie, qui engendre une malformation des mains chez les personnes qui en souffrent.