On en viendrait presque à oublier Kad Merad, le contrepoint grognon (car accablé) de cet adolescent attardé perdu dans la capitale. Du déjà vu car son personnage est identique aux autres films où il donne la réplique à Dany Boon, l’indémodable clown blanc, celui qui reste ancré les deux pieds dans la réalité sauf lorsqu’il se lâche en tripotant sa pompe à morphine… Une mention pour la jolie petite scène de l’avion où l’angoissé Tridan est réconforté par Sarah Boon, la fille du réalisateur. À Charlotte Gainsbourg, elle est rayonnante dès qu’elle apparaît, merveilleuse de sensibilité et de désir (contenu).
Le trio (comme souvent chez le réalisateur) refait le monde à son image, fraternel, empli d’empathie et de bienveillance…mais ce message est-il audible dans la France de 2023 ? (Lorsque Tridan consulte des images de Paris sur son portable et on y voit des voitures en feu, des cordons de police…)
Un feel good movie, simple voire simpliste mais amusant.