Critique de « Mon Inconnue » (2019) – L’amour est une équation à… une inconnue.
Après « Comme des frères » Hugo Gélin revient avec une très jolie fable dans la lignée d’« un jour sans fin » ou de « Family man » Notre critique sans spoiler ici.
Un jour Tanguy reviendra et ton monde il changera !
Comme l’avait prédit Confucius ; un jour Tanguy reviendra et ton monde il changera !
Dès la première bande-annonce fin janvier, l’envie et la curiosité étaient présentes, Tanguy allait-il réussir son retour, dix-huit ans après son triomphe dans l’hexagone ? Un succès tel que ce prénom était devenu un mot du langage courant représentant l’archétype du grand adolescent incapable de s’assumer seul et de quitter (sans angoisse) le cocon familial.
Synopsis :
Paul et Edith Guedz (André Dussollier et Sabine Azéma) sont des sexagénaires heureux jouant au golf et profitant de leur vie au mieux malgré quelques soucis de santé lorsqu’un soir Tanguy (Eric Berger) débarque avec ses malles et sa fille Zhu car Meï Lin son épouse l’a quitté. Bouleversés de voir leur « poulet » aussi déboussolé, ils l’accueillent et essayent de l’aider à remonter la pente mais très vite Tanguy se réinstalle dans ses pantoufles comme s’il n’était jamais parti au grand dam de ses parents…
La mode est clairement aux suites des comédies populaires en France après « Qu’est-ce qu’on a encore fait au Bon Dieu ? », Tanguy est lui aussi de retour. Etienne Chatiliez par ailleurs scénariste et réalisateur de nombreuses comédies à succès « Le bonheur est dans le pré », « Tatie Danielle » et « La vie est un long fleuve tranquille » (César du « meilleur premier film ») n’avait pas connu de réussite avec « Oncle Charlie » son dernier long métrage. Comme il l’a souligné dans ses interviews l’idée de cette suite lui a été proposée par André Dussolier et Jérôme Corcos.
Laurent Chouchan et Chatiliez ont alors élaboré un scénario certes à la trame assez classique mais qui fait la part belle aux bons mots et aux citations chinoises. Toutefois si le comique de situation n’est guère présent, il y a cependant de nombreux clins d’œil au premier Tanguy et des coups de théâtre dans le dernier quart d’heure d’un film qui se laisse apprécier tant par sa bonne humeur que par sa dimension sociale. À une époque où beaucoup de couples éclatent à la quarantaine, ce que vit Tanguy n’a rien d’exceptionnel et un repli chez ses parents n’est pas une nouveauté dans ces temps de précarité.
Même si les trois acteurs principaux restent égaux à eux-mêmes et semblent avoir réenfiler avec jubilation leurs personnages comme s’ils ne les avaient jamais quittés, on appréciera le jeu tout en finesse d’Emilie Kang, la fille de Tanguy prompte à citer les grands philosophes (chinois) et semblant aussi à l’aise pour un premier film qu’un koï dans un bassin.
« Tanguy, le retour » c’est la promesse d’une soirée cinéma amusante et intelligente qui ne cède pas à la facilité d’une suite pour une suite mais bien à une réflexion sur l’échec du couple et la recherche d’un nouvel équilibre. Finalement le Sage a tout dit il y a bien longtemps : « Exige beaucoup de toi-même et attends peu des autres. Ainsi beaucoup d’ennuis te seront épargnés. »
Note : 7/10
Yves Legrand – Le 8 avril 2019
Après « Comme des frères » Hugo Gélin revient avec une très jolie fable dans la lignée d’« un jour sans fin » ou de « Family man » Notre critique sans spoiler ici.
Deux ans après sa désastreuse expérience cannoise, le réalisateur revient avec « J’accuse », du nom de la célèbre lettre d’Emile Zola adressée au Gouvernement de l’époque via le journal « L’Aurore » et présenté à la dernière Mostra de Venise lors de laquelle il remporte le « Grand Prix » du Jury.
Réalisé par Rob Letterman et porté par Ryan Reynolds qui prête sa voix au plus célèbre pokémon, Pikachu, ce premier film live action avait la lourde tâche de lancer une franchise qui devait obligatoirement être lucrative.
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