Critique de « Dix Pour Cent » – La couleur de l’agent.
La couleur de l’agent Dix Pour Cent Souvent considérées comme trop caricaturales, trop niaises, les
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Anaon Saison 1 (2025)
Disponible sur Amazon Prime depuis le 4 avril 2025 avant d’être diffusée en juin sur France Télévisions, la mini-série « ANAON » propose une intrigue rare mélangeant thriller et fantastique.
Notre critique d’une énigme aux accents celtiques.
Synopsis :
Un mois après la mort de sa femme Sarah (Anne Serra), Maximilien Sendac (Guillaume Labbé) major à la gendarmerie de Harz, petite commune de Bretagne reprend du service. Dès son premier jour il est confronté à la disparition mystérieuse d’ une jeune fille. Sa fille, Wendie,(Capucine Malarre) tente de reprendre le cours normal de sa vie de lycéenne, mais une série d’événements étranges et terrifiants vont la pousser, elle et ses amis, à vouloir, eux aussi, faire la lumière sur ce qui se passe.
Alors que son père remonte la piste d’un agresseur en série, la jeune fille comprend de son côté, que quelque chose d’anormal est à l’œuvre: quelque chose de surnaturel, qui pourrait avoir trait aux légendes bretonnes…
Genre longtemps délaissé par les producteurs français au contraire des réalisateurs anglo-saxons et américains, le fantastique commence tout doucement à faire son nid auprès du public francophone.
Après « Bugarach » (2024), « Rivages » (2024), « Abysses » (2023), « Anaon » s’intéresse aux mythes celtiques (tel l’Ankou) connus depuis des millénaires dans la Bretagne profonde.
L’Ankou circule la nuit, debout sur un chariot dont les essieux grincent. Ce funèbre convoi est le « karrig an Ankou » ou char de l’Ankou tiré par deux chevaux squelettiques. La minisérie en six épisodes, créée par Bastien Dartois (« En Terrasse ») avec Sylvain Caron (« La cage ») et Elsa Vasseur (Rivière perdue) produite par Alexandre Boyer et Antoine Szymalka pour Tetra Media Fiction, est diffusée en priorité par Prime puis plus tard sur France Télévisions.
« An Anaon » est le monde parallèle de l’au-delà. La conception de l’au-delà des Bretons est particulière et unique en Europe. Les morts et les vivants ne sont pas séparés ; ils vivent dans deux sociétés voisines qui s’interpénètrent à des moments précis de l’année…
David Hourrègue (Germinal) met en scène son sujet avec efficacité, utilisant avec subtilité les splendides décors naturels des Monts d’Arrée, de Saint-Méen-le-Grand (Ille et Vilaine) et du chaos granitique de Huelgoat dans le Finistère, sans oublier d’y ajouter une touche d’émotion et de rêverie.
Si les légendes fantastiques liées à Anaon servent de fil rouge, l’enquête policière prend également beaucoup de place dans l’intrigue, mais c’est aussi l’étude psychologique d’un rapport père/fille. Guillaume Labbé (« Escort Boys », « Rivages ») parvient à nous montrer d’autres facettes de son talent face à la jeune Capucine Malarre (« La tribu ») adorable d’émotion dans sa quête de comprendre les mystères autour de la mort de sa mère. Remarquée dans « Paris Police 1900 », Eugénie Derouand est la (re)découverte de cette série.
Armée de ses magnifiques yeux bleus qui illuminent son personnage de flic qu’on aurait dû davantage exploiter.
Nous avons apprécié la prise de risque d’une série française basée sur le fantastique des légendes celtiques mais ne vous fiez pas à ceux qui y voient une ressemblance avec « Stranger Things », ce n’est ni le même univers ni la même ambiance.
NOTE :
0
/10
Notre sous-titre : « Le Matin des Druides » se veut une référence au « Le Matin des magiciens, introduction au réalisme fantastique » un livre de Louis Pauwels et Jacques Bergier publié en octobre 1960 aux éditions Gallimard et vendu à 1 million d’exemplaires
Capucine Malard est LA révélation de cette mini-série, chaque apparition à l’écran est empreinte d’intensité et de justesse, donnant l’ émotion adéquate sans en rajouter dans le drame où son personnage aurait pu se faire piéger.
Le casting, bien équilibré, compte parmi ses acteurs l’excellente Christiane Cohendy (Molière de la meilleure actrice), la jeune Aaliyah Lexilus (« 93.BB ») mais aussi Jean-Baptiste Blanc (« Nina »), Jérémie Covillault (« Les invisibles »), Steve Driesen (Germinal), Maxence Danet-Fauvel (« Skam »), Yves Pignot (« En famille ») et Anne Serra (« Machine »).
Yves Legrand – Le 29 avril 2025
Sources Photos :
© 2025 Prime Video – France Télévisions
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Une porte s’ouvre sur la réalité de notre critique.