Ce qui sauve « 7. Koğuştaki Mucize » du désastre, c’est d’une part le jeux d’acteur qui s’avère convaincant, notamment le principal intéressé Aras Bulut Iynemli qui s’avère crédible. Et d’autre part, la direction artistique fait le job avec une photographie réussie, bien aidée il faut le dire par les sublimes paysages de la mer Egée qui bordent les côtes turques.
Au décompte final, on est loin du chef-d’œuvre que les nombreux avis positifs laissaient présager. Le film du réalisateur Mehmet Ada Öztekin possède certes des qualités, celles-ci sont gâchées par une propension évidente à provoquer l’émoi, le tout sans la moindre subtilité.
Dommage s’il avait laissé cet aspect larmoyant poussé à l’extrême de côté et s’était plus attardé sur le fond, son film aurait eu bien plus de sens. Avec les nombreux sujets qui y sont abordés, ce long-métrage aurait mérité un bien meilleur traitement, notamment en ce qui concerne le système carcéral turc comme a pu le faire, non sans justesse, « Midnight Express » (1978) avant lui.
Le succès public de « 7. Koğuştaki Mucize » est l’arbre qui cache la forêt d’un film, certes émouvant, mais qui manque de justesse.
Note : 5,5/10
Damien Monami – Le 11 avril 2020