Critique de « Inferno » (2016) – L’enfer c’est l’ennui.
On ne change pas une équipe qui gagne, après le « Da Vinci Code » puis « Anges et Démons », « clap troisième » pour Ron Howard. Critique !
Grincheux mais charmant !
Soyons honnêtes, ce n’est pas « Un homme nommé Otto » qu’il faut considérer comme « Le pire voisin au monde » ! Le titre français prive Tom Hanks de cette immense part d’humanité qu’il porte en lui. Notre critique s’interroge donc sur Otto… et sur Tom….pour le meilleur …ou le pire !
Synopsis :
Otto Anderson (Tom Hanks), est devenu un vieux grincheux qui ne voit plus aucune raison de vivre depuis la mort de sa femme. Mais au moment d’ en finir, il est dérangé dans ses plans par une famille, jeune et pleine d’énergie, qui s’installe dans la maison d’en face : il fait alors la connaissance de Marisol (Mariana Treviño ), douée d’un sacré sens de la répartie ! Cette Nouvelle famille , un brin envahissante, le pousse à porter un autre regard sur la vie et une amitié improbable se noue entre eux qui bouleverse totalement les repères d’Otto , l’amène à se replonger dans ses souvenirs quand lui (Truman Hanks est Otto jeune) et son épouse Sonya (Rachel Keller) se sont rencontrés et aimés…
Les producteurs de « Playtone » (Gary Goetzman, Tom Hanks, Rita Wilson, Madame Hanks) ont acquis en 2017 les droits d’un film suédois nominé deux fois aux Oscars 2015 « A Man called Ove » adaptation d’un livre de 2012 écrit par Fredrik Backman qui a connu un immense succès en librairie.
La réalisation a été confiée au Suisse Marc Forster (« Finding Neverland », « World War Z », « Quantum of solace ») un réalisateur aussi à l’aise dans l’action que dans les films intimistes ; beaucoup d’ingrédients susceptibles d’offrir à cette seconde adaptation un succès en salles. Le film traite de sujets tels que la fin de vie, la tolérance, la communauté sociale, les règles à ne pas transgresser et le voisinage.
La mise en scène est au diapason de ses interprètes certes le réalisateur ne manque aucune grimace, haussement de sourcil ou grognement du grincheux cependant plan après plan et à l’aide de flashback finement disséminés il arrive à nous faire comprendre que Otto n’est pas aigri par nature ni le voisin improbable (comme nous en connaissons tous au moins un) mais un homme avec des secrets et un gros coeur.
La grande qualité de Tom Hanks à fortiori quand il est producteur c’est sa capacité à s’entourer. A l’instar de sa prestation dans « Le terminal » il sait laisser de la place à ses camarades de jeu. Dans « A man called Otto » les seconds rôles (Manuel Garcia-Rulfo, Christiana Montoya, Juanita Jennings, Peter Lawson Jones, Cameron Britton) jouent leur partition à la perfection y compris « l’adorable chat ». Comme dans la vie d’Otto tout dans le film est millimétré ; de la neige qu’il déblaie avec bougonnerie jusqu’à la lecture de « papa ours » qu’il assaisonne de grognements, Tom joue sur tous les tableaux et se régale.
Dire que Tom Hanks a du talent serait très réducteur. Cet homme a l’art de la scène dans le sang, il joue de son physique passe-partout comme de l’instrument du même nom entre les mains d’un cambrioleur…
Il entre dans l’âme de son personnage de la même manière et par effraction il frappe la vôtre ! Otto doit beaucoup à Viktor Navorski, notre voyageur bloqué dans « Le terminal » de Steven Spielberg.
Un Victor qui aurait vieilli et se serait aigri au fil du temps et de la perte d’un être cher… mais qui est encore capable de retrouver en lui les ferments de bonté qui sommeillent n’attendant qu’ une belle occasion pour germer…
Film après film, Tom Hanks construit sa légende et cette nouvelle performance lui permet une fois encore de tutoyer les sommets.
Ce film est digne d’un Capra ; des ingrédients simples, habillement disséminés au fil d’un récit empreint de rédemption et gonflé d’un humanisme gros comme un dirigeable.
Un seul prix manque à Tom Hanks, un trophée de grand humaniste !
Yves Legrand – Le 12 février 2023
Sources Photos :
© 2023 Sony Pictures Belgium
On ne change pas une équipe qui gagne, après le « Da Vinci Code » puis « Anges et Démons », « clap troisième » pour Ron Howard. Critique !
« USS Greyhound » est une immersion dans l’univers exigu mais décisionnel de la passerelle de commandement du destroyer Keeling. Un film porté par le toujours magnétique Tom Hanks coproducteur (via sa société Playtone), scénariste et acteur principal. Verdict !
Présenté en compétition officielle à Cannes, le onzième long métrage de Wes Anderson a permis à une pléiade d’étoiles de gravir les marches du festival.
Notre critique va soulever la poussière qui plane sur « Asteroid City » !
This website uses cookies. By continuing to use this site, you accept our use of cookies.