La fin d’un Arc-en-ciel

Judy

Porté par une Renée Zellweger transcendée et transformée, « Judy » est un biopic relatant la vie mouvementée de l’enfant star que fut Judy Garland. La figure de style emprunte beaucoup  à l’incarnation de Marion Cotillard dans « La Môme » d’Olivier Dahan tant il est vrai que les vies mythiques d’Edith Piaf et de Judy Garland se rejoignent dans l’imaginaire collectif. Sans trop en dire, notre critique d’un autre mythe d’Hollywood.

Synopsis :

Hiver 1968. Judy Garland débarque à Londres pour se produire à guichets fermés au Talk of the Town. Trente ans déjà qu’elle est devenue une star planétaire grâce au Magicien d’Oz. Judy a débuté son travail d’artiste à l’âge de deux ans avec ses sœurs , cela fait maintenant plus de quatre décennies qu’elle chante pour gagner sa vie. Elle est épuisée. Alors qu’elle se prépare pour le spectacle, qu’elle se bat avec son agent, charme les musiciens et évoque ses souvenirs entre amis ; sa vivacité et sa générosité séduisent son entourage. Hantée par une enfance sacrifiée pour Hollywood, elle aspire à rentrer chez elle et à consacrer davantage de temps à ses enfants. Aura-t-elle seulement la force d’aller de l’avant ?

C’est au théâtre que le réalisateur britannique Rupert Goold s’est fait connaître et cela se ressent dans son film. Les meilleures scènes sont celles où l’on retrouve Judy Garland en spectacle. Il arrive même à y introduire un certain suspense. La première séquence, longtemps attendue où Renée Zellweger se produit sur scène reste un moment fort.

Les similitudes entre les deux artistes d’exception (Edith et Judy) ne s’arrêtent pas à leur fin prématurée mais surtout à l’énergie et la magie qu’elles déployaient sur scène et les émotions qu’elles livraient dans les chansons qu’elles interprétaient. « Judy » emprunte la forme d’un biopic très classique, inspiré d’une pièce de Peter Quilter, « End of the Rainbow », scénarisé par Tom Edge (The Crown). Parsemé de retours à l’époque où elle était une enfant vedette totalement sous l’emprise du studio MGM, le film s’attarde principalement sur les deux dernières années de la vie de Judy Garland, ses déboires amoureux et familiaux ainsi que ses dépendances …

Même si le film reste d’un classicisme formel, il est habité par une Renée Zellweger  éblouissante qui dévore l’écran comme Judy dévorait la vie.

Une prestation exceptionnelle pour laquelle elle a fait d’énormes sacrifices (amaigrie au point d’être le sosie parfait de Judy) et ponctuée d’une prestation vocale (elle interprète toutes les chansons) qui lui a déjà permis d’être consacrée aux Golden Globes en attendant certainement de décrocher une seconde statuette amplement méritée aux Oscars.

Note : 7/10

Yves Legrand – Le 12 janvier 2020

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