Critique « Imma Tataranni, Substitut du procureur » (2019) : La voix de la Justice
« Imma Tataranni, Substitut du procureur » est une série typiquement italienne mais tellement rafraîchissante portée par la remarquable Vanessa Scalera. Critique !
La seconde vie de Baby Bond !
Adaptées par Guy Burt (« The Borgias »), les aventures d’Alex Rider proposées sur IMDb Tv une branche d’Amazon Prime sont issues des deux premiers tomes de la saga, créé par Anthony Horowitz et que l’on peut comparer à un James Bond pour les ados. 14 ans après le très décevant film de Geoffrey Sax, Alex Rider a droit à une seconde chance avec une adaptation classe mais assez classique sur le petit écran. Otto Farrant, un jeune acteur britannique aperçu dans « The White Queen » et « Marcella » incarne de manière très attachante un Alex un rien déboussolé par tout ce qui lui arrive car des péripéties il y en aura…
Notre avis sans vous divulgâcher le plaisir de la découverte.
Synopsis
La série « Alex Rider » suit Alex (Otto Farrant), un jeune londonien qui depuis sa prime enfance a été entrainé à son insu pour devenir un espion. La mort brutale de son oncle, son tuteur et dernier parent le plonge bien malgré lui dans un Monde inconnu. Il est recruté par le Department of Special Operations du MI-6 pour infiltrer une étrange école réservée aux enfants d’ultra-riches située dans les Alpes.
Pour ceux qui l’ignorent ; Anthony Horowitz est un prolifique auteur Londonien dans le genre policier comme dans celui du fantastique. Récompensé du Prix Polar-Jeunes en 1988, pour « Le Faucon malté », le prix européen du roman pour enfants en 1993 pour « L’Île du Crâne ». Il est aussi auteur de plus de 30 scripts pour la télévision et le cinéma. Les romans de sa série Alex Rider se sont vendus à plus de 13.5 millions d’exemplaires et ont fait fantasmer une génération d’ados.
En 2011 et 2014, ce sont les ayants droit de Conan Doyle qui lui proposent d’écrire de nouvelles aventures de Sherlock Holmes, intitulés « La Maison de soie » et « Moriarty » qui seront très bien accueillies. Egalement approché en 2014 par « Ian Fleming Publications » pour écrire la suite des aventures de James Bond, il publie un roman intitulé « Trigger Mortis ».
La première saison d’ « Alex Rider » se compose de 8 épisodes dans lesquels autour d’Otto Farrant on retrouve Stephen Dillane, Vicky McClure, Andrew Buchan, Brenock O’Connor, Ronkẹ Adékoluẹjo, Liam Garrigan, Ace Bhatti, Thomas Levin, Haluk Bilginer, Howard Charles, Nyasha Hatendi, Ana Ularu et Marli Siu. De son propre aveu l’auteur avait admis que le film de 2006 était la plus grosse déception de sa carrière : « Alex Rider » n’étant pas parvenu à percer dans le septième art.
Le style de Guy Burt dépoussière une saga littéraire qui en avait besoin. Même si en abandonnant l’utilisation de quelques-uns de ses gadgets farfelus (ce qui risque de manquer à certains fans au profit des nouvelles technologies (hologrammes, réalité virtuelle) et des réseaux sociaux, les intrigues gagnent en modernité. De même la distribution de la série est ethniquement plus diversifiée. Alors que dans les romans la gouvernante est une jeune américaine blanche : ici c’est l’actrice noire Ronke Adekoluejo qui interprète Jack, la tutrice d’Alex et s’émancipe également de son rôle de simple gouvernante.
Empruntant à « Pennyworth » et à la saga cinématographique « Kingsman » son style so british, cette nouvelle adaptation symbolise le renouveau des séries d’espionnage pour ados et jeunes adultes. Alex Rider est plus proche d’autres justiciers contemporains de la pop culture tels que « Kick-Ass » et « Artemis Fowl ».
Sans trop divulgâcher l’intrigue, on y notera une critique du capitalisme exacerbé et de l’élitisme particulièrement présent dans les institutions scolaires britanniques. Certes Alex Rider ne va pas sauver le monde, mais certainement semer une belle pagaille dans le microcosme des ultra-riches. Un sujet très actuel en Angleterre où les milliardaires européens sont encore légion.
« Alex Rider la série » est une production de facture classique qui ne révolutionnera pas le genre et certains lui reprocheront peut-être une certaine forme de naïveté mais la série ne s’adresse pas au même public que la série « Jack Ryan » que nous avons critiquée récemment et qui est disponible sur la même plateforme. Anthony Horowitz peut se rassurer : son héros semble avoir trouvé un support pour vivre pleinement ses aventures et lutter contre son éternel ennemi ; la terrible organisation SCORPIA.
En calculant bien et au rythme de deux livres pour former une saison nous devrions revoir Alex pendant cinq années encore.
Alex Rider sera prochainement disponible sur Amazon Prime Video en Europe.
Note : 7/10
Yves Legrand– Le 11 janvier 2021
Sources Photos :
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