De sa période de revalidation, chaque étape est mentionnée, jusqu’au plus petit détail comme lorsqu’il essaye d’attraper la télécommande de la télévision sans succès pour mettre fin au supplice des émissions de vente telles que « La Boutique ». Bien qu’insignifiante au premier abord, cette scène montre à quel point une situation de handicap peut être difficile.
Aucune difficulté, qu’elle soit physique où mentale n’est oubliée, à commencer par le personnel soignant qui n’a pas toujours l’approche adéquate face aux patients qu’ils ont parfois tendance à infantiliser, ou de leur parler de manière indirecte (en « il » plutôt qu’en « tu » dans le cas présent), phénomène assez énervant quand on le vit.
Malgré tous ces moments difficiles, les scénaristes n’ont pas hésité à faire usage de cet humour si caractéristique aux personnes handicapées, cette autodérision qui permet de briser la glace. Le tout sans en faire de trop comme c’est le cas dans d’autres film sur le sujet (ex : « Intouchables »).
L’équipe du film a réussi à trouver un juste milieu entre les moments heureux passé avec ses compagnons d’infortune et les moments de doute qui jalonnent son long processus de guérison.
Rien n’a été oublié des difficultés rencontrées par ces personnes à qui on annonce pour certains qu’ils ne remarcheront plus jamais, ce qui peut conduire à des situations dramatiques.
Mettre en opposition dans un groupe de personne atteinte par la fatalité les différentes manières de réagir face au handicap, entre ceux qui le vivent plutôt « bien » et ceux qui ont plus de difficulté à l’accepter est une des forces de ce film, pour comprendre une situation il ne faut pas se focaliser sur une seule personne mais sur un ensemble, ce qu’ont bien compris les co-réalisateurs.