Critique « Doc » (nelle tue mani) (2020) : Remettre l’humain au centre des soins !
Diffusée sur Rai 1 au printemps 2020 au début du confinement en Italie, « Doc – nelle tue mani » a été un carton d’audience. Retour sur ce petit phénomène.
Une coupable silencieuse
« La Fille au bracelet » troisième long-métrage de Stéphane Demoustier (« Terre battue », « Allons enfants ») raconte la troublante histoire de Lise Bataille, une adolescente de dix-huit ans accusée du meurtre de sa meilleure amie Flora, survenu deux ans auparavant. Film franco-belge avec Mélissa Guers, Roschdy Zem, Chiara Mastroianni, Anaïs Demoustier et Annie Mercier au casting.
Vous laisserez vous tenter par une nouvelle histoire judiciaire à moins que pour une fois ce n’en soit pas une ?
Synopsis :
Bruno et Céline voient leur vie de famille basculer lorsque Lise, leur fille de 17 ans, est accusée du meurtre de son amie Flora. Deux ans après le crime, Lise vit avec un bracelet électronique, en compagnie de ses parents et de son petit frère, Jules. Alors que le procès approche, la vie de Bruno ne tourne qu’autour de ces quelques jours au cours desquels il sait que le destin de sa fille va se jouer, au beau milieu d’une cour d’assises.
Il y a des choix qu’il faut savoir assumer et visiblement Demoustier en a fait un clair et intrigant. Celui de développer une intrigue judiciaire en dirigeant la caméra quasi exclusivement sur la famille de l’accusée. Une accusée en liberté provisoire puisque mineure au moment des faits, raison pour laquelle elle comparaît avec un bracelet électronique. Le procès lui aussi est étrangement orienté puisque quasiment joué d’avance tant les éléments sont à charge et non contestés ni contestables. Alors que propose-t-on au spectateur ?
Un choc de génération ? L’incompréhension d’une famille face à l’émancipation sexuelle de leur fille et scrutée à travers l’objectif du cinéaste et la dimension judiciaire d’un procès. Il y a beaucoup d’interprétations possibles au comportement de cette adolescente murée dans son silence et avec qui le spectateur hésite à entrer en empathie. Il faut reconnaître la performance de Mélissa Guers de bout en bout crédible dans cette jeune fille écrasée par l’importance du procès… ou par le poids du remord lié à son acte ?
Le film bénéficie d’une distribution intéressante mais le procès est filmé sans grande originalité et manque d’envolées de prétoire alors qu’il s’agit quand même de la vie d’une jeune femme et de sa famille. Certes on est très loin d’un Perry Mason et tous les éléments accusent clairement Lise, le tout est de connaître les raisons circonstancielles qui ont poussé Lise au crime.
« La fille au bracelet » est un drame intéressant et troublant loin des actes de prétoire auxquels nous ont habituées les séries télévisées et devrait plaire à ceux qui cherchent plus d’humanité que de sensationnel. Un intéressant scénario mais un traitement trop sobre.
Note : 6/10
Yves Legrand – Le 10 février 2020
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Dans « Le cas Richard Jewell » le trente huitième film de Clint Eastwood s’intéresse à une nouvelle figure du héros américain contemporain après le tueur d’élite Chris Kyle (« American Sniper »), le pilote Chesley Sullenberger (« Sully ») et les trois passagers ayant intercepté le terroriste à bord d’un Thalys (« Le 15h17 pour Paris »). Le long métrage bénéficie d’un casting très intéressant qui mérite votre intérêt.
Après « The Loudest Voice » avec Russell Crowe qui était déjà consacré à Roger Ailes, voici dans la même veine « Scandale » de Jay Roach. qui s’interroge sur le personnage, cette fois sur les inconduites sexuelles formulées par certaines présentatrices vedettes de la chaîne.
Un docudrama époustouflant tiré d’une histoire vraie prélude au mouvement « Me Too ».
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