En revanche le film fait fort en abordant l’horreur par un angle rarement illustré dans le 7ème art : Le déni. Et le film illustre ça de façon géniale en larguant le spectateur dans son intrigue et en le ramenant brutalement devant l’histoire terrible qu’il essaye de raconter. C’est un choix de mise en scène et de narration audacieux que l’on ne peut qu’applaudir.
« Ghostland » est un film curieux, qui flirt plus avec le « torture porn » qu’avec le psychologique. Dans ce film, Pascal Laugier ose des approches audacieuses de mises en scènes, mais il les exploite trop. Et cela se ressent énormément dans son 4ème acte. Il se voulait imprévisible et en cherchant à l’être, il a perdu sa tension et semble être trop long. Cela-dit, il reste intéressant à regarder de par la différence qu’il représente à côté des autres blockbusters horrifiques sortis la même année (« Sans un bruit », « La Nonne », « Halloween » …).
« Ghostland » est également rempli de bonnes idées de mise en scène et de réalisation, mais celles-ci ne semblent pas assumées ou du moins pas menées à termes. Bref, un film qui, sans être mauvais, aura quand même le mérite de vous faire avoir mal pour ses personnages et vous offrira une soirée sympathique.
Note : 5,5/10
Maxime Févry – Le 9 novembre 2019