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Ni Rain Man ni Sherlock !

Astrid & Raphaëlle 

Screentune toujours soucieux de ses lecteurs vous invite à vous plonger dans quelques séries TV pour égayer vos soirées cosy.

Les 8 épisodes de « Astrid et Raphaëlle » sont diffusés sur France 2 et la RTBF depuis début février après un téléfilm pilote l’an dernier qui avait bien fonctionné attirant presque 5 millions de téléspectateurs (France 2) sans doute intrigués par le rôle confié à Sara Mortensen, très loin de celui qu’elle incarnait dans la série « Plus belle la vie ». Notre avis sans vous divulgâcher les épisodes bien sûr !

Synopsis :

Raphaëlle Coste (Lola Dewaere) et Astrid Nielsen (Sara Mortensen) la documentaliste autiste vont être confrontées à des énigmes criminelles inextricables. Contrairement à ce qu’elles pourraient imaginer, les deux femmes vont nouer une relation qui va vite dépasser le simple cadre des affaires criminelles pour devenir rapidement inséparables. Toutes deux vont  essayer de dépasser leurs différences et découvrir que la confiance et l’amitié sont possibles en dépit de l’autisme de l’une et du caractère impulsif et transgressif de l’autre…

Construites comme des puzzles dont est particulièrement friande notre autiste Asperger, les intrigues policières sont agréablement complexes.

Un célèbre avocat s’effondre en pleine audience ! Diagnostic : mort de peur… Le corps d’une chercheuse est retrouvé morte noyée au Muséum d’histoire naturelle mais pas une goutte d’eau autour ! Un célèbre écrivain est retrouvé mort chez lui pourtant, l’appartement est fermé de l’intérieur. Autant d’énigmes à la Sherlock Holmes conçues par Alexandre de Seguins, le scénariste de la série, qui assume le choix des curiosités scientifiques, des chausse-trappes et autres idées tordues dont l’enjeu est aussi de jouer avec le téléspectateur.

Il dit s’être aussi inspiré du livre de Temple Grandin (autiste et professeure de sciences animales aux Etats-Unis) pour sa vision du monde, et ses difficultés du quotidien afin de construire le vécu d’Astrid (dont on découvre de jolis flash-back sur son enfance inspirés de divers récits de vie.)

Il faut féliciter les deux actrices pour leur alchimie et souligner le travail exceptionnel de Sara Mortensen qui s’est investie dans ce rôle difficile coachée par d’authentiques personnes atteintes du syndrome d’Asperger afin de proposer une « Astrid » quasi identique à une vraie autiste tant dans les hésitations, les non-regards, la démarche et les autres gestes du quotidien. Quant à la séance de parole à laquelle elle assiste dans plusieurs épisodes, ses participants sont des comédiens, autistes ou non.

L’association de la jolie femme ronde, mère célibattante et de la documentaliste isolée dans ses archives et son monde formaté fonctionne très bien et à ceux qui trouveraient que la série prend des licences avec la réalité policière ; nous leur objecterons que les séries US « Prodigal Son », « Elementary » et « The Mentalist » en font tout autant voire plus.

Une belle série innovante dont on peut espérer qu’elle aidera les neurotypiques (personnes qui ne sont pas autistes) que nous sommes à mieux percevoir les atypiques sans les juger.

Note : 7,5/10

Yves Legrand – Le 4 avril 2020

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