D’autres personnages tout aussi intéressants complètent la distribution ; de Diana, une copine de lycée devenue sa larmoyante assistante empêtrée dans sa relation avec un mari volage ; son patron, Alessandro Vitali, le procureur prompt à jouer les Ponce Pilate ; et Saverio Romaniello un homme d’affaires manœuvrant en coulisses (Cesare Bocci, alias Mimi Augello dans « Montalbano »). Des personnages psychologiquement bien dessinés et qui apportent chacun une petite pierre à une ambiance très bien construite.
Bien sûr, Imma Tataranni reste une série policière (riche de très belles et intéressantes intrigues) où la substitut(e) enquête sur des meurtres quelques fois sordides en lien soit avec la mafia visiblement bien implantée dans la région soit avec des criminels en col blanc. L’histoire débute avec ce doigt coupé qui flotte en mer. Une jambe et un bras seront également découverts quelques jours plus tard et l’enquête commence… Elle sera haletante. Forte d’un immédiat succès d’audience en Italie, la série a été reconduite pour une seconde saison quelques jours après la conclusion du dernier épisode.
Digne héritière du célèbre commissaire Salvatore Montalbano, cette adaptation scénarisée par son auteur nous emmène à la découverte d’une région magnifique et injustement méconnue.
Portée par une actrice devenue indissociable de son personnage, une « forte tête » exubérante, incorruptible et confiante en la force de la justice ; Imma est un portrait de femme inspiré et très bien interprété. Une série typiquement italienne mais tellement rafraîchissante qu’on lui pardonne certaines imperfections pour se laisser hypnotiser par les beautés et les richesses archéologiques de Matera.
Une série qui plaira au plus grand nombre mais qui parlera plus aux 30/50 ans.
Visible seulement sur Polar+ en espérant qu’elle sera bientôt diffusée ailleurs
Note : 8/10
Yves Legrand– Le 12 décembre 2020