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TRAP (2024)
Le prolifique M. Night Shyamalan est de retour avec « Trap ». Après les récents et décevants « Old » et « Knock at the Cabin », le réalisateur du légendaire « Sixième Sens » nous propose un nouveau thriller high concept : un tueur en série piégé dans une salle de concert.
Mais Shyamalan, le maître du twist final et des récits captivants, peut-il renouer avec sa brillante virtuosité narrative, ou reste-t-il englué dans une spirale de longs métrages sans imagination ?
Voici notre avis sur un film qui, malheureusement, ne nous fera pas vibrer autant que les spectateurs de ce concert.
Synopsis :
30 000 spectateurs. 300 policiers. Un tueur.
Cooper, père de famille et tueur en série, se retrouve pris au piège par la police en plein cœur d’un concert.
S’échappera-t-il ?
Un réalisateur de génie, devenu inégal
À la fin des années 90 et au début des années 2000, Shyamalan s’était imposé comme un immense réalisateur, doté d’une créativité unique pour raconter des histoires aux twists finaux mémorables. Ses œuvres comme « Sixième Sens », « Incassable », « Le Village », ou encore « Signes » restent des classiques intemporels.
Cependant, après ces envolées cinématographiques, le cinéaste s’est perdu dans des intrigues alambiquées. Il avait cependant retrouvé un second souffle avec des concepts plus horrifiques comme « The Visit » et le succès retentissant de « Split ». Mais après deux longs métrages bancals, Shyamalan revient avec « Trap », qui marque également le retour de Josh Hartnett dans un rôle principal.
Un concept intrigant, mais un traitement bancal
Le postulat de départ – piéger un tueur en série dans une salle de spectacle – offrait de nombreuses possibilités scénaristiques. L’introduction laissait espérer un retour en force du réalisateur, capable de plonger le spectateur dans une atmosphère pesante et oppressante.
Malheureusement, après un premier rebondissement, les incohérences scénaristiques s’enchaînent jusqu’à l’épilogue. Shyamalan semble avoir oublié que la base d’un bon thriller est de poser un décor solide et de proposer des twists cohérents que le spectateur peut accepter.
Si certaines facilités scénaristiques peuvent être pardonnées lorsqu’elles servent le rythme ou l’histoire, « Trap » multiplie les péripéties grotesques sans jamais transcender le récit ou approfondir ses personnages, tous plus caricaturaux les uns que les autres.
Des performances décevantes
Josh Hartnett, dont le retour au premier plan était attendu, surjoue ses émotions dans une tentative désespérée de rendre son personnage crédible. Quant à Saleka Shyamalan, fille du réalisateur, elle semble davantage présente pour promouvoir son répertoire de chansons que pour incarner une pop star crédible.
Un rendez-vous manqué
Avec « Trap », M. Night Shyamalan continue de saborder son cinéma. Si le concept était accrocheur sur le papier, il s’avère incroyablement maladroit à l’écran, sans mise en scène originale ni tension maîtrisée.
Bref, « Trap » est un nouvel énorme rendez-vous manqué pour le cinéaste d’« Incassable ». On se demande désormais ce qu’il pourra inventer pour rester pertinent dans cette voie.
NOTE :
0
/10
Si vous êtes prêt à fermer les yeux sur des péripéties invraisemblables et à tolérer des facilités scénaristiques grossières, alors « Trap » pourrait tout de même vous intriguer. Mais pour nous, rien ne vaut un bon retour aux classiques comme « Sixième Sens », « Incassable » ou « Split ».
Julien Legrand – le 13 décembre 2024.
Sources Photos :
© 2024 Warner Bros Belgium
