Il n’arrive pas à nous passionner, à nous absorber dans la quête de cette Juliette qui veut délivrer son Roméo ; La faute sans doute à une distanciation, à trop de flashbacks, à une trop belle image (un côté beaucoup plus poseur) et à un manque de rythme flagrant (un film pensé de manière linéaire mais dont l’éclatement paraît moins naturel).
Il y a beaucoup de délicatesse dans le propos de Barry Jenkins, beaucoup d’admiration aussi, sans doute, pour l’œuvre de James Baldwin qu’il n’a pas dénaturée persuadé, comme l’auteur, que l’amour et ses vertus sont seuls porteurs d’espoir pour l’Humanité.