La distribution aussi nous permet de découvrir des acteurs peu connus chez nous : l’excellente Malgorzata Buczkowska (« Fugue ») campe une commissaire polonaise solitaire, libre voire libertine mais mise en cause pour la mort suspecte d’un dealer. Elle est le personnage le plus intéressant de la série. L’acteur tchèque, Karel Roden qu’on a déjà vu dans les films « Largo Winch » et «RocknRolla » est un inspecteur âgé et proche de la retraite. Une sorte de Maigret malade (?) pressé de réparer avec sa petite-fille la relation qu’il n’a su créer avec sa fille. Enfin Sergueï Strelnikov (aperçu dans le long métrage « La terre outragée ») incarne un jeune capitaine de la police ukrainienne mais les contours de son personnage sont plus flous et moins convaincants que les deux premiers.
Tout en suivant une intrigue aux multiples rebondissements, on s’intéresse aussi aux interactions de nos trois enquêteurs quelque peu cabossés par la vie et même si on reprochera des lenteurs dans certains épisodes, on se laisse porter par la qualité de l’énigme. On peut regretter le titre français peu vendeur quoique le titre anglais « The pleasure principle » ne soit guère meilleur.
Le tournage de cette co-production sur quatre pays ; en Allemagne (Prenzlau), en Pologne (Varsovie), en Répulique tchèque (Prague) et en Ukraine (Odessa) ajoute à l’exotisme de cette série policière qu’on peut qualifier d’originale et de réussie dans un style noir qui n’est pas sans rappeler les séries nordiques « Les enquêtes du Département V » et « Millénium ».
Note : 6,5/10
Yves Legrand– Le 22 décembre 2020