Peter Dourountzis signe comme deuxième long métrage un thriller journalistique avec « Rapaces » dans lequel un duo père/fille enquête sur le meurtre de plusieurs jeunes femmes.
Notre critique vous invite à prendre des notes.
Synopsis :
Samuel (Sami Bouajila), journaliste, et Ava (Mallory Wanecque), sa fille et stagiaire, couvrent le meurtre d’une jeune fille attaquée à l’acide, pour le magazine Détective. Frappé par la brutalité de ce meurtre, ainsi que par l’intérêt de sa fille pour l’affaire, Samuel décide de mener une enquête indépendante, à l’insu de sa rédaction, et découvre des similitudes troublantes avec le meurtre d’une autre femme…
Avec « Rapaces », Peter Dourountzis signe un deuxième long métrage après « Vaurien » (2021), film qui s’inspirait de plusieurs tueurs en série français ayant sévi dans les années 90.
« Rapaces » est dans la même veine, un thriller emmené par un père et sa fille au cœur d’une enquête sordide, un peu dans la lignée de « La nuit du 12 », un féminicide d’une violence extrême.
Peter Dourountzis construit un montage d’une précision mathématique,une esthétique soignée, une atmosphère tendue, des dialogues ciselés quant à Amine Bouhafa, il signe une bande son intéressante. Le film s’enfonce dans les coins sombres de l’âme humaine mais ne cherche jamais le spectaculaire privilégiant la dimension sociétale du drame.
Peter Dourountzis réalise un thriller journalistique dans lequel les protagonistes enquêtent sur plusieurs affaires dont une émerge clairement : les meurtres de plusieurs jeunes femmes commis dans la même région. Le père voulant se rapprocher de sa fille et inversement , ils vont mener l’enquête de concert…
Avec son comportement tout en retenue, Sami Bouajila ( César 2021 du meilleur acteur pour « Un fils ») impressionne et face à lui la révélation de « L’Amour ouf », Mallory Wanecque se révèle tout aussi intense.
Un duo père-fille qui fonctionne à l’unisson. Autour le réalisateur a réuni un casting de haut vol avec Jean-Pierre Darroussin, Valérie Donzelli, Gilles Cohen, Andréa Bescond, Stefan Crepon.
« Rapaces » est un film de construction simple, peut-être un peu simpliste par moments, mais qui se révèle diablement efficace !
Le film frappe parfois fort, comme dans cette séquence située dans un restoroute plutôt réussie ! Il est parfois haletant, tant la détresse des personnages est palpable. Peter Dourountzis propose une mise en scène très maîtrisée, comme l’excellente scène de filature nocturne mais il souffre aussi d’ une fin un brin cliché que je ne vous divulgâcherai pas.
Yves Legrand – Le 6 juillet 2025.
Sources Photos :
© 2025 Anga Distribution
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Notre critique vous propose d’y prêter une oreille attentive.
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