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Top Fun !

F1 - Le Film (2025)

« F1 » (coproduit avec Apple TV) marque le retour de Joseph Kosinski après le triomphe commercial de « Top Gun : Maverick ».

Cependant, passer de mach 3 à 300 km/h est-il si facile ?

Notre critique enfile gants et casque !

Critique « F1 - Le Film » (2025) : TOP FUN ! - ScreenTune
© 2025 Warner Bros Belgium

Synopsis :

Sonny Hayes (Brad Pitt) était un prodige de la F1 dans les années 90 jusqu’à son terrible accident… Trente ans plus tard, devenu un pilote indépendant, il est contacté par Ruben Cervantes (Javier Bardem), patron d’une écurie au bord de la faillite qui le convainc de revenir pour sauver l’équipe et prouver qu’il est toujours le meilleur. Aux côtés de  du rookie Joshua Pearce (Damson Idris), diamant brut prêt à devenir le numéro 1, Sonny réalise vite qu’en F1, son coéquipier est aussi son plus grand rival, que le danger est partout et qu’il risque de tout perdre…

Le dernier grand film sur la Formule 1 au cinéma était l’excellent « Rush » (2013) signé par Ron Howard. Il  mettait en scène la rivalité, durant les années 1970, entre les pilotes James Hunt (interprété par (Chris Hemsworth) et Niki Lauda (Daniel Brühl).  Après les avions de chasse, Joseph Kosinski (« Oblivion », « Top Gun Maverick ») plante ses caméras dans les paddocks et sur les plus grands circuits du monde pour raconter l’improbable histoire d’un vétéran qui remet les pieds dans un baquet après 30 ans d’absence afin d’aider son vieil ami sur la sellette.

Critique « F1 - Le Film » (2025) : TOP FUN ! - ScreenTune
© 2025 Warner Bros Belgium

Après la série Netflix « Drive to Survive », ce film bourré d’action a pour but évident de faire grandir la visibilité de la F1 au pays de l’Oncle Sam, traditionnellement plutôt porté sur la NASCAR et l’IndyCar.

Pour les fans de la première heure de la Formule 1, le scénario assez simplifié (pour ne pas dire qu’il y a des trous dans la raquette) s’apparente à un petit Michel Vaillant, même si c’est super bien filmé, avec des angles de vue incroyables ; on peut apprécier notamment le circuit de Spa-Francorchamps, avec la montée plein gaz du fameux raidillon ! 

Critique « F1 - Le Film » (2025) : TOP FUN ! - ScreenTune
© 2025 Warner Bros Belgium

Pour réussir leur pari de nous faire vivre la F1 de l’intérieur, outre la participation de Lewis Hamilton comme conseiller et co-producteur (Dawn Apollo Films), Joseph Kosinski a repris une technologie de caméras miniatures déjà utilisée en 2022 pour « Top Gun : Maverick » mais en collaboration avec Sony, tout en améliorant encore la qualité des images, celles-ci ont été réduites à un quart de la taille de celles utilisées dans le film avec Tom Cruise permettant une plus grande flexibilité pour de leur intégration dans le cockpit.

Soutenus par une musique de Hans Zimmer, les tours de circuit, les arrêts aux stands,  les freinages et les sorties de route s’enchaînent à vitesse maximum grâce à des prises de vue immersives de grande qualité.

Critique « F1 - Le Film » (2025) : TOP FUN ! - ScreenTune
© 2025 Warner Bros Belgium

La grande difficulté du réalisateur, c’est que dans « Top Gun », on filme, un pilote, un avion mais sur un circuit , il y a plusieurs pilotes , plusieurs voitures dans un joyeux cirque de dépassements, de freinages etc… et il s’avère bien plus complexe d’y inclure une équipe fictive malgré de louables efforts et l’acquisition de six F2 (modifiées).

Critique « F1 - Le Film » (2025) : TOP FUN ! - ScreenTune
© 2025 Warner Bros Belgium

Malgré les trous dans la raquette déjà soulevés, que nous ne développerons pas, mais que tout fan de F1 percevra aisément, le film s’apprécie grâce au charisme de Brad Pitt qui rend (presque) crédible et attachant ce personnage de has been, un rien fêlé qui ne rêve que de retrouver cette sensation de « voler » qu’il a connue trente ans plus tôt …

NOTE :

0 /10

Même si ce film tient davantage de la vulgarisation de la F1 que du fan service,  il devrait rencontrer un certain succès auprès du grand public grâce aux interprétations de Javier Bardem en patron d’écurie aux abois, Kerry Condon (Bafta 2022 pour « Les Banshees de Inisherin »), Damson Idris ( les séries « Swarm », « Snowfall ») et aux pilotes de Grand Prix, modestes figurants de ce théâtre automobile.

Pour les plus attentifs des mordus de F1, on y évoque  le circuit de Monza, que l’on retrouvait dans le premier film sur la F1, « Grand Prix «  (1966 réalisé par John Frankenheimer) mais aussi  une évocation d’Ayrton Senna ou le terrible accident de Martin Donnelly à Jerez (1990) utilisé comme base du personnage de Sonny Hayes.

Un bon film d’action (de crashs surtout) mais dont le scénario n’atteint pas la dualité et la complexité de « Rush » ou autre « Le Mans 66 » qui restent d’une qualité et d’une intensité supérieure.

Yves Legrand – le 24 juin 2025.

Sources Photos : 

© 2025 Warner Bros Belgium

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