Portrait Tom Hanks : Le Timide au grand talent.
Grâce à son talent et à l’implication qu’il met dans chacune de ses performances, Tom Hanks a marqué le cinéma. Retour sur sa carrière !
Un Pari Audacieux !
Robert Zemeckis, maître du cinéma derrière « Retour vers le Futur », « Qui veut la peau de Roger Rabbit » et « Forrest Gump », revient avec « Here » (2024).
Pour ce projet il retrouve Robin Wright et Tom Hanks, le duo qui lui avait valu l’Oscar du meilleur réalisateur en 1994.
Malgré ce pedigree prestigieux, « Here » est sorti dans une indifférence quasi-totale dans nos contrées et a été vivement critiqué par la presse américaine.
Pourtant, ce film, qui témoigne une fois de plus du génie technique de Zemeckis mérite toute votre attention.
Synopsis :
Here’ est inspiré de la nouvelle graphique éponyme de Richard McGuire. Le film se joue dans un seul et unique espace de la Nouvelle-Angleterre aux Etats-Unis. Il retrace l’histoire de ce lieu, de la préhistoire sauvage au foyer qu’il a représenté pour les différentes générations qui l’ont occupé au fil des ans.
Ces dernières années Zemeckis a connu plusieurs échecs commerciaux. « Sacrées Sorcières » n’a rapporté que 29 millions de dollars, sa relecture de « Pinocchio » pour Disney+ a été vivement critiquée, et « Bienvenue à Marwen », malgré son audace, n’a généré que 13 millions de dollars pour un budget de 39 millions.
Avec un budget de 50 millions de dollars et seulement 13 millions de recettes, « Here » ne redresse pas la barre financièrement. Comment expliquer ce rejet ?
Avec « Here », Zemeckis repousse à nouveau les limites de son cinéma, un projet expérimental et techniquement abouti.
Le film se concentre sur un plan fixe, capturant les transformations d’un lieu à travers le temps. Grâce à des effets visuels bluffants, il rajeunit parfaitement Tom Hanks et Robin Wright , offrant une performance immersive et émouvante au public.
Cependant, cette approche audacieuse divise. Certains spectateurs et critiques se disent désorientés par :
– Le montage : des cadres apparaissant dans les coins de l’écran annoncent les scènes à venir, un choix atypique.
– La narration fragmentée : le film jongle entre époques et personnages, ce qui peut troubler ceux en quête d’un récit linéaire.
Pour autant ce mélange d’art contemporain et de cinéma expérimental témoigne de la capacité de Zemeckis à réinventer sa mise en scène.
Sous son aspect technique, « Here » aborde des thèmes profondément humains : le passage du temps, les moments de joie et de douleur et l’importance de nos liens avec les autres.
Certaines critiques reprochent un manque d’attachement aux personnages, qui se succèdent sans réelle continuité.
Néammoins, Zemeckis dépasse cet obstacle en livrant une mise en scène élégante et pleine d’émotion pour contempler le temps qui passe dans ce lieu ordinaire.
Au milieu de cette maison, il nous rappelle que chaque petit moment compte, que nos vies sont constituées de fragments d’histoires partagées avec nos proches.
Avec « Here », Robert Zemeckis propose une œuvre émouvante et ambitieuse. Comment une mise en scène aussi simple peut-elle émouvoir autant ? Si l’on regrette quelques longueurs (1h44) et une musique parfois trop présente et parfois larmoyante signée Alan Silvestri, le film reste une expérience unique.
En dépit de ses défauts, « Here » s’affirme comme l’un des flops les plus injustes de 2024, un véritable bijou pour les amateurs de cinéma audacieux.
Quel dommage pour Zemeckis de continuer à enchaîner les échecs. Un cinéaste tel que lui qui tente sans cesse de repenser son cinéma en proposant des oeuvres originales mérite une plus large couverture.
La question est désormais de savoir si un studio est encore prêt à aligner la planche à billets pour réaliser les projets d’un metteur en scène qui ne rapporte plus !
Robert si tu nous lis, continue à faire les films qui te plaisent et nous font rêver, pleurer et aimer !
Julien Legrand – le 27 décembre 2024.
Sources Photos :
© 2024 The Searchers
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