BASTION 36 (2025)

Netflix clôture février avec « Bastion 36 », le nouveau film d’Oliver Marchal, sorte de réécriture plus sombre de « 36 Quais des Orfèvres », sorti il y a 20 ans.

Notre critique d’un polar crépusculaire où tout ce qui est gris reste gris !

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Synopsis :

Capitaine à la brigade de recherche et d’intervention (B.R.I)., Antoine Cerda (Victor Belmondo) est muté à la B.A.C. de Bobigny à la suite d’une sanction de l’Inspection générale. Il quitte la mort dans l’âme ses coéquipiers et son groupe de la B.R.I., commandé par le capitaine Sami Belkaim (Tewfik Jallab). Un an plus tard, deux membres de son ancienne équipe sont abattus et un troisième est porté disparu… Antoine va alors enquêter et se retrouver malgré lui en pleine « guerre des polices ».

Le choix de Victor Belmondo pour incarner le personnage du flic revanchard après une errance dans le monde des combats clandestins qui lui a valu une rétrogradation n’est peut-être pas le choix le plus approprié ; en effet, personnage central de l’intrigue, l’acteur semble avoir les épaules un peu étroites pour le rôle de flic dur-à-cuir qui va enquêter sur la mort de ses anciens collègues.

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Certains seconds rôles sont par contre réduits à la portion congrue malgré leur talent comme Soufiane Guerrab (« Lupin », « Alger confidentiel »), Tewfik Jallab (« Paris has fallen »), Erika Sainte (la série « Les rivières pourpres ») à l’exception de Stéphan Wojtowicz (le commissaire Etcheverry de « Tropiques Criminels ») dont les quelques scènes sont excellentes. Yvan Attal incarne quant à lui un commissaire qui se veut proche de ses troupes mais sans la faconde d’un Maigret qui aurait, lui, à cœur de les protéger efficacement.

Le problème avec les films d’Olivier Marchal c’est que plus il en réalise, plus ils se ressemblent, avec un scénario quasi identique, peuplé de flics corrompus, de voyous et de bagarres. Souvent l’intrigue démarre bien mais au fur et à mesure tout devient assez prévisible.

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Dans le cas de « BASTION 36 », l’intrigue est du déjà-vu et il vous faudra attendre longtemps pour démêler les fils de ce polar peu prenant.

NOTE :

0 /10

Les amateurs de films d’action trouveront probablement leur compte avec « Bastion 36 » même si le film se révèle trop sombre et brouillon. La mise en scène d’Olivier Marchal n’est pas à la hauteur de certaines de ses réalisations déjà lointaines comme « 36, Quai des orfèvres » (2004), « Les Lyonnais » (2011) ou « MR 73 » (2008).

Désormais habitué de la plateforme, Marchal n’en a pas fini avec Netflix, puisqu’il tourne actuellement « Pax Massilia » saison 2 dans la cité phocéenne et la série sera de retour en 2026.

Yves Legrand – le 7 mars 2025.

Sources Photos :