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LUX IN TENEBRIS !

Ballerina (2025)

« Ballerina » ou la vengeance d’une ballerine tueuse ? À pour prétention d’élargir l’univers de « John Wick » avec un opus porté essentiellement sur l’adrénaline et l’ action à outrance.

Notre critique se hisse sur la pointe des chaussons.

Critique « BALLERINA » (2025) : LUX IN TENEBRIS ! - ScreenTune
Photo prise par Larry D. Horricks - © 2025 Lionsgate

Synopsis :

Eve Macarro (Ana de Armas) est la fille de deux assassins.  Javier ,son père, et  la petite Eve vivent isolés après qu’il ait trahi la secte à laquelle appartenait sa femme. Javier parvient à repousser une attaque de la secte, menée par le Chancelier (Gabriel Byrne), mais il est mortellement blessé et Eve se retrouve seule. Recueillie par Winston Scott, propriétaire du Continental de New York, elle est confiée à la directrice de la Ruska Roma.

Au cours des douze années suivantes, Eve suit une formation de ballerine et d’assassin Kikimora. Elle protège avec succès sa première pupille, l’héritière Katla Park, et exécute ensuite plusieurs contrats avec succès. Lorsqu’elle identifie un assassin comme membre de la secte, elle décide de venger la mort de son père mais la directrice (Anjelica Huston)  lui interdit  d’agir en raison d’une trêve de longue date entre « Le Culte » et les Ruska Roma…

La saga « John Wick » s’est considérablement étoffée depuis le premier volet sorti en 2014.

En une dizaine d’années, elle a connu trois suites, s’est déclinée en série télévisée (« Le Continental », disponible sur Prime Video), généré des comics et des jeux vidéo pour s’imposer comme une valeur sûre de l’action décomplexée offrant à LIONSGATE plus de 1 milliard de dollars de recettes au box-office mondial.

Critique « BALLERINA » (2025) : LUX IN TENEBRIS ! - ScreenTune
Photo prise par Larry D. Horricks - © 2025 Lionsgate

Ce spin-off  intitulé « Ballerina » est en gestation depuis 2017 avec une sortie prévue en 2024, avant d’être repoussée puis remodelée par Chad Stahelski (pour plusieurs mois de reshoots) ce qui explique sans doute que le créateur de la saga et Len Wiseman, le réalisateur, usent et abusent des mêmes recettes et des mêmes ingrédients que les films précédents alors qu’ils auraient pu explorer d’autres horizons.

Critique « BALLERINA » (2025) : LUX IN TENEBRIS ! - ScreenTune
Photo prise par Larry D. Horricks - © 2025 Lionsgate

« Ballerina » réussit cependant l’essentiel, perpétuer l’univers et les mythes créés par Derek Kolstad autour du personnage du Baba Yaga.

Le film souffre par contre d’un scénario minimaliste que Chad Stahelski, premier metteur en scène de la franchise a, sans doute, sauvé d’un potentiel naufrage en retournant quantité de scènes d’action (oui c’est Len Wiseman le réalisateur on sait !) et en innovant encore dans les armes employées.

On y retrouve son inclination pour les plans-séquence, ses chorégraphies soignées et millimétrées (la séquence des grenades), ses combats d’une brutalité sans pareil (le combat aux assiettes). 

Critique « BALLERINA » (2025) : LUX IN TENEBRIS ! - ScreenTune
Photo prise par Larry D. Horricks - © 2022 Lionsgate

Au centre de cette surenchère de violence, l’actrice cubaine Ana de Armas (« Mourir peut attendre », « Blade Runner 2049 », « A couteaux tirés »)  étonne par son énergie et son implication physique et se présente comme une potentielle alternative à un Keanu Reeves qui joue ici le mentor car l’histoire de « Ballerina » déroule son intrigue entre les événements de « John Wick: Parabellum » (2019) et de « John Wick : chapitre 4 » (2023).

On retrouve donc au  casting des personnages familiers de la saga tels Charon (Lance Reddick), Winston Scott (Ian McShane) ou encore Anjelica Huston et des  petits nouveaux Norman Reedus (« The walking dead »), Gabriel Byrne, Catalina Sandino Moreno (From). 

Critique « BALLERINA » (2025) : LUX IN TENEBRIS ! - ScreenTune
Photo prise par Larry D. Horricks - © 2022 Lionsgate

« Ballerina » réussit à conserver l’action sous toutes ses formes et son aspect décomplexé, ce qui, depuis 2014, est la marque de fabrique de  John Wick et de son imaginaire.

NOTE :

0 /10

Malgré une belle énergie déployée par son actrice principale, « Ballerina » ne convainc pas complètement, le film avait l’occasion de proposer de nouveaux développements à l’univers jusqu’ici porté par Keanu Reeves.

Hélas, c’est une même intrigue de trauma et de vengeance qui nous est offerte avec, cette fois, des ballerines russes formatées Ruska Roma.
Confier « Ballerina » à Len Wiseman qui n’avait pas tourné de long-métrage depuis  «  Total Recall  » (2012) n’était sans doute pas le choix le plus judicieux ; heureusement que Chad Stahelski et Keanu Reeves  (producteurs) ont repris la main et retourné pendant 12 semaines des scènes supplémentaires pour recoller à l’esprit « John Wick » !

Yves Legrand – le 7 juin 2025.

Sources Photos : 

© 2025 LionGate

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