
Critique « Astérix, Le Secret de la Potion Magique » (2018) – On est retombé dedans !
On est retombé dedans ! Astérix, Le Secret de la Potion Magique. Le petit gaulois à
23 ans après « Astérix et Obélix, mission Cléopâtre » et ses 14 millions de spectateurs, Alain Chabat adapte en animation 3D un autre album de l’œuvre de René Goscinny et Albert Uderzo : « Le Combat des Chefs ».
Notre chronique d’un travail d’orfèvrerie gauloise par Toutatis !
Synopsis :
Suite à une tentative d’enlèvement par le centurion Potus (Jean-Pascal Zadi) et ses légionnaires, Astérix et Obélix interviennent et Obélix les disperse avec un jet de menhir …qui atterrit sur Panoramix ! Le pauvre druide en perd la boule et la recette de la potion magique… Une amnésie qui tombe mal : Abraracourcix (Grégoire Ludig), chef des irréductibles Gaulois, vient d’être défié par un de ses homologues, Aplusbégalix (Grégory Gadebois), lors d’un combat des chefs. En cas de défaite, son village passera sous la coupe du nouveau chef inféodé aux envahisseurs romains…
La plus grande réussite du « Combat des Chefs » coréalisé par Alain Chabat et Fabrice Joubert, c’est la capacité que possède Alain Chabat à remplir l’espace entre les cases de l’album de René Goscinny et Albert Uderzo qui date de 1966.
L’art d’imaginer l’improbable comme le combat en question qui devient un authentique match de MMA commenté par un hilarant duo Annabarbera (Stefi Celma ; « Balle perdue » 1,2,3) et Blackangus (Jérôme Commandeur) un ancien gladiateur amputé.
Tout en conservant l’alchimie de l’œuvre originale, Chabat modernise en faisant émerger des figures féminines inexistantes dans la BD ou qui remplacent des personnages masculins. C’est le cas de Métadata (Anaïs Demoustier), nièce très futée de Fastandfurious (Fred Testot) qui suggère d’organiser un combat des chefs entre celui du village des irréductibles et d’un « collabo » zélé de César, Aplusbégalix.
Cependant aussi de la doctoresse-druide- psychothérapeute Apothica dont la voix gothique est Jeanne Balibar qui visiblement s’amuse beaucoup, sans oublier la mère de César (Jérôme Commandeur encore excellent) persiflante matrone insatisfaite…
Des ajouts souvent très malins et dans l’air du temps, comme cette fête foraine et son attraction phare Mondo Roma, ahurissante ironie d’une attraction connue et dont on vous conseille, passé les moments de rire tonique, d’écouter attentivement le texte de la chanson…
Avalanche de gags (il y en a pour tous les âges), nous en avons compté un par minute dans l’épisode 4 et déluge de jeux de mots constituent un terrain de jeu gigantesque pour ces amoureux des doubles sens inspirés de l’humour de Goscinny.
La marche était haute, le pari risqué ; mais le graphisme séduisant, conçu sous la direction artistique d’Aurélien Prédal, les décors splendides, la bande-son parsemée de chansons revisitant les soixante dernières années et les bouilles adorables des personnages habitées par des voix au diapason des dialogues nous emportent jusqu’au banquet final.
Ils sont fous ces gaulois mais leur folie est diablement rafraîchissante et contagieuse par Belenos !
En plus de prêter sa voix à Astérix, Agecanonix et Touinepix (l’arbitre du combat) Chabat a fait appel à un brillant casting ; Gilles Lellouche (Obélix), Jérôme Commandeur (l’acariâtre mère de César, et Blackangus le commentateur), Laurent Lafitte (César), Géraldine Nakache (Bonemine), Thierry Lhermitte (formidable en Panoramix) ou encore Jean-Pascal Zadi (Potus : contraction de President of United State dans le jargon des services secrets US).
Une mini-série en cinq épisodes de 30 minutes, doublée en 40 langues et diffusée dans 190 pays qui distille ses allusions historiques, sociologiques sans oublier ses références artistiques de Disney au loup de Tex Avery, des « Temps modernes » de Charlie Chaplin à « Pulp Fiction » et qui se déguste jusqu’au bout de la nuit… sans FIN !
Yves Legrand – Le 6 mai 2025
Sources Photos :
© 2025 Netflix
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