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De l’aventure sans le « Grand A »

Dora et la Cité Perdue 

Le cinéma de nos jours peut nous émerveiller avec de bonnes adaptations de nos souvenirs d’enfance ou complétement nous faire regretter les vieilles histoires à portée éducative ou simplement amusantes de nos héros préférés.

C’est dans cette optique que « Dora et la Cité Perdue » est réalisé ; capitaliser sur une série pour enfants afin d’inciter les plus petits ou les anciens fans, un peu plus âgés, curieux de voir Dora devenir adolescente.

Alors, c’est parti pour de nouvelle aventure pour Dora l’exploratrice accompagnée par toute une équipe, qu’elle soit justifiée ou non telle est à question ?

Synopsis :

Après avoir passée toute son enfance à explorer la jungle avec ses parents et son fidèle ami le singe Babouche, Dora est envoyée en ville par ces derniers pour entamer ses études au lycée avec son cousin Diego.

Néanmoins, la vie en ville est compliquée pour Dora qui peine à s’adapter. Lors d’une sortie scolaire, elle apprend l’enlèvement de ses parents par d’horribles sbires. Elle décide de se lancer dans une grande aventure pour les sauver mais également pour percer le mystère d’une cité d’or perdue.

Si beaucoup de film sont dans le mouvement « Black power », le film de Dora se revendique plus « Latino power », à l’origine une série voulant faire apprendre des mots espagnols aux jeunes anglophones, puis au monde entier via la chaîne Nickelodeon.

Le film réalisé par James Bobin (« Les Muppets, Le Retour ») est composé principalement d’acteurs de la communauté hispanique, ainsi nous retrouvons Eva Longoria (« Desperate Housewives »), Michael Peña (« Fury », « Seul sur Mars »), Eugenio Derbez (« Casse-Noisette ») ou encore la jeune américano-péruvienne Isabela Moner (« Sicario : la Guerre des Cartels ») dans le rôle de Dora.

Petite anecdote, Jeffrey Wahlberg qui joue Diego (le cousin de Dora) est en réalité le neveu de Mark Wahlberg (le monde est petit).

Malheureusement, la prestation de chacun est à l’image du film très « variable », certains surjouent un peu, d’autres passages sont sympathiques et bien orchestrés mais sans jamais toucher l’excellence, le film ne laisse aucune image digne d’évoquer un futur souvenir.

Il est bien dommage que le film tourne au bout de 30 minutes à un banal film d’aventures trop orienté vers le jeune public, les accompagnateurs risquent de trouver le temps long par la suite. D’autant que seul le début du long métrage est plus ou moins digne d’intérêt.

Car oui, les premières minutes du film mettant en scène Dora sont joliment pensées, on observe la future aventurière découvrir la société moderne.

Elle qui a toujours vécu dans la jungle se confronte à un mode vie totalement différent et le « péril » du milieu lycéen amène des scènes incongrues et amusantes pour tous quel que soit votre âge.

Il y a aussi de nombreux clins d’œil à la série animée que les aficionados retrouveront incorporés comme liaison entre la série animée et le film. Il subsiste donc beaucoup de fan service.

Par exemple, Chipeur ou Swiper en VO (le renard) incarné par la voix de Benicio del Toro (« Sicario », « Les gardiens de la galaxie ») pour l’occasion ne sert que « d’homme de main » pour les vrais méchants, plutôt pour présent pour ravir les enfants que pour servir le film avec un réel intérêt.

Une petite déception donc que ce « Dora et la Cité Perdue » qui avait au départ tout pour plaire en s’émancipant du produit original. Malheureusement, le long métrage se tourne trop vite vers son public cible, capitalisant plus vers de l’humour candide pour les enfants tout en délaissant pendant la majorité du film tout le reste.

En résumé, « Dora et la Cité Perdue » est un film appréciable porté par une mise scène sans imagination, un scénario convenu et des acteurs qui n’y croient pas beaucoup. Un long métrage destiné aux « TRÈS » jeunes qui perd vite l’intérêt que les plus vieux auraient pu lui porter. La faute à des thèmes liés à l’adolescence qui s’évaporent assez vite pour un peu d’aventure sans grande saveur.

Note : 5/10

Loïc Legrand – Binkert  – Le 12 août 2019

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